Les truites aux 6h de Montluçon

Et voilà, cette année on a enfin réussi à se motiver pour tenter une étape du challenge du centre ! On en parle depuis plus d’un an mais cette fois ça y est !

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Ps: si vous voulez pas vous taper tout le blabla, rendez vous direct en bas de page pour les photos/vidéos 😉

L’équipe finale est composée de Julie, Benoit, Jérôme, Séverine et moi.

Évidement on appréhendait tous un peu cette course pour divers raisons:

  • c’était la première fois qu’on participait un ce genre d’événement
  • au niveau du physique on avait un peu peur car avec le long hiver de cette année on a pas vraiment beaucoup roulé pour se préparer.
  • on manquait d’entrainement ! Et le slalom n’aide pas à se préparer à la course 🙂
  • Jamais fait de relais en course
  • Des patins et tenues pas forcement adaptées (tous en 4x80mm sauf moi en 3x100mm « court »)
  • La météo exécrable

Bref, départ à 13h10 le temps de récupérer tout le monde (évidement il fallait que Benoit bosse ce matin là ^^). Sur la route on croise un type bizarre qui nous fait des grand signes Oo … ah mais en fait il s’agit de Cédric ! Ha ha superbe coïncidence ! (J’avais oublié qu’il était maintenant au club de Montluçon)
On arrive sur place et premier constat: il pleut ! Là on se demande si on va pas faire nos 6h au McDo du coin 🙂
Le temps que l’on trouve une place pour se garer, qu’on récupère les transpondeurs et que l’on s’installe, il est déjà 15h40 ! On a à peine le temps de tester les transpondeurs qu’il faut déjà que je me place sur la piste pour prendre le départ ! Pas de tour de chauffe, pas de reconnaissance, rien !

Je préfère me placer plutôt au milieu du peloton pour le départ. Peur de gêner si je suis trop devant et d’être gêné si trop derrière, et c’était finalement un bon choix car j’ai juste dépassé 4-5 patineurs sur les 1ers mètres et puis ça c’est tout de suite stabilisé.

Les 1ers tours de pistes sont délicats, principalement à cause du sol détrempé. A chaque entrée de ponts on flirt avec la gamelle, entre les passages piétons, les plaque d’égouts, les joints de dilatation, bref c’est rock’n’roll. ça à en tout cas le mérite de rendre le circuit plus technique que prévu, et finalement en ligne droite l’humidité au sol n’est pas trop gênante.

Je commence direct par 3 tours histoire d’attendre que ça se fluidifie avant de passer le relais, mais finalement j’aurais pu me contenter de moins tellement ça s’est rapidement dégagé. Pendant mes 3 tours Benoit en profite pour initier Julie au passage de relais sur le bord de la piste car elle n’a pas eu le temps de s’entrainer avant ! D’ailleurs pour l’ordre de passage de relais on a choisit: Moi -> Jérôme -> Séverine -> Benoit -> Julie … ce qui était plutôt pas mal même si finalement j’aurais plutôt inversé Benoit et Séverine, Benoit étant plus apte à « encaisser » une grosse poussée venant de Jérôme.

La plupart des passages de relais se déroulent sans accrocs, à part au début. Séverine qui ne trouve pas Benoit et Julie et Benoit qui ont un trop grand écart de vitesse. La nuit tombée il y aura aussi un petit cafouillage entre Jérôme et moi, Jérôme m’ayant confondu avec un autre patineur il est parti un peu tôt et je lui ai passé le relais vraiment à la limite de la zone.

Tout au long des 6h la pluie viendra régulièrement nous envoyer une petite nuée pour humidifier la route, même si on a réussi pendant 2-3 relais à avoir un sol en partie sec.

On notera que l’on avait prévu 3x trop de nourriture ! En fait on a pas mal grignoté mais quasi impossible de vraiment « manger », enfin surtout pas l’envie, peut-être à cause de l’excitation de la course …

Vers la moitié des 6h on s’est fait « un peu » remarquer, bien malgré nous. Jérôme a prit le relais en oubliant de remettre son casque. Personne de notre groupe ne s’en est aperçu, on a tellement pas l’habitude d’en porter … Bref, on s’est donc fait « pourrir » un max pour cet oubli involontaire et évidement on a écopé d’un tour de pénalité. Autant je suis tout à fait d’accord qu’on nous retire un tour pour notre erreur, autant le sermonage à rallonge m’a un peu gavé … OUI on sait que le casque est essentiel ! Et NON on a pas fait exprès de l’oublier ! Bref … Jérôme s’en est beaucoup voulu alors que finalement ce n’était pas la fin du monde. D’ailleurs pour tenter de rattraper ce tour, on a surveillé nos temps et calculé comment il serait possible de passer le portique de fin juste avant la limite des 6h pour pouvoir se taper un peu plus de kilomètres (le dernier tour en cours compte même si les 6h sont dépassées). Bon on se doutait que ça ferait pas une grosse différence mais on a réussi à passer le portique à moins d’une minute des 6h, pile-poil pour se taper un tour de mieux 🙂

En tout cas l’ambiance était au top. Des personnes sympathiques, une organisation efficace, des encouragements, des rires mais pas de pleurs 🙂

On fini 2ème de la catégorie Senior Mixte (SNX) et 39ème au général. Avec un petit pincement au cœur lorsque l’on a entendu que l’on était pas 3ème … on était du coup persuadé qu’on ne serait pas sur le podium. Car même si on y allait pas « pour la gagne », on avait donné le meilleur de nous même et on espérait que cela aurait été payant 😉

Et encore merci Fabrice et Christophe pour tous leurs précieux conseils !

Mes impressions personnelles (Julien)

Même si on m’avait dit que l’ambiance sur ce genre de course était sympa, je n’avais aucune idée de ce à quoi m’attendre. Mais dès les premiers tours on se rend compte de l’ampleur de la chose. Quand on roule on a la sensation d’être dans une bulle, l’extérieur disparait pour ne laisser la place qu’à sa trajectoire et aux autres patineurs. On se concentre sur ses poussées, on cherche des patineurs à niveau équivalent pour prendre l’aspiration et avoir un peu de répits, on aide les autres en prenant la tète d’un wagon, on se familiarise avec les solos qui sont présent à chaque fois qu’on reprend la piste, on admire le coté « essaim d’abeilles » de certains groupes …
Et tour après tour, relais après relais, on s’approprie la piste, on apprend à reconnaitre « ceux qu’on doit laisser passer » et ceux qui nous aident. Et malgré la fatigue qui s’installe, on est toujours impatient de reprendre le relais pour revenir dans sa bulle et ressentir à nouveau se coté de sérénité dans l’effort.
Et pendant les périodes où l’on ne roule pas, on suit nos équipiers, on s’inquiète si ils semblent mettre trop de temps à boucler leur tour, on les encourage pour qu’ils gardent la pèche, on les réconfortent mais surtout, on s’amuse ! Car même si ses 6h passent à toute vitesse, il s’y passe 1001 choses et on repart avec plein de souvenirs en tête et la satisfaction d’avoir fait de son mieux. D’ailleurs les images restent imprimées dans la tète plusieurs jours après (comme les courbatures !), on est encore un peu dans notre bulle …
Bref, même si à la base on est plutôt slalomeur et à 1000 lieux de « l’esprit course », on tombe facilement dedans. Et je conseillerais à tout ceux qui pratiquent le roller régulièrement de tenter cette expérience au moins une fois dans leur vie, histoire d’être sur de ne pas être passé à coté de quelque chose qui est bien plus prenant qu’il n’y parait 😉

Les impressions de Benoit

Cette compétition représentait pour moi un véritable exploit. Il s’agissait déjà d’un challenge que l’on voulait relever en équipe, mais s’en était également un d’envergure pour moi, à titre personnel.

Mon point faible, l’endurance, a été mis à rude épreuve. Contre toute attente, je m’en suis pas trop mal sorti, même si après mes relais de 2 tours, j’étais souvent lessivé. Plusieurs minutes m’étaient alors nécessaires pour m’en remettre. Mais quelle fierté de se dépasser et de se dépenser au nom d’une bande d’amis plus soudés que jamais !

Concernant la course, on se prend vite au jeu de la compétition. Chacun a donné le meilleur de lui-même, et ça se voyait ! La concentration était palpable dans notre stand malgré la bonne humeur de mise.

A propos de ma prestation, je dois dire que j’ai tout donné. Dès que je me positionnais pour attendre le relais, je ne pensais plus qu’à ma course, à mes 2 tours à boucler de la meilleure manière ! La pluie et la route détrempée incitaient à la plus grande vigilance, dans les virages notamment. Dès les zones dangereuses passées, on se sentait alors pousser des ailes et la course reprenait de plus belle. D’ailleurs, combien de fois je regardais ma montre GPS pour vérifier mon allure et tenter d’accélérer la cadence lorsque cela était possible ! La compétition était vraiment en nous ! (et je n’étais pas le seul, car entre les relais, on se disait tous la même chose !)

Nous étions une équipe sans réel entrainement, sans le matériel requis pour ce type de compétition… ce qui fait que ma technique est loin d’être parfaite. Cependant, ma technique si particulière permettait aux autres de l’équipe de me reconnaitre de loin ! Mais comme les autres, j’ai fait de mon mieux, j’ai trouvé mon rythme et au final j’ai réussi à tenir une moyenne très convenable. Note pour moi-même : pour la prochaine, si je peux trouver une platine 4×90 (ou 100), je m’y essaierai volontiers !

Le passage de relais, moment fort de l’épreuve, mais aussi moment le plus délicat occasionnait une montée d’adrénaline. Réussir le sans faute, faire du mieux possible, ne pas tomber ni faire tomber son coéquipier, ni échapper le témoin. Là encore malgré quelques erreurs ou petites fautes, tout s’est bien passé !

Dire qu’il y a un an et demi, j’aurai certainement été incapable de participer à une telle épreuve. Pratiquer le roller aussi régulièrement sur cette même période m’aura redonné une forme physique suffisante. Pourtant sans travailler véritablement l’endurance !

Bref, super journée, super expérience, super ambiance… que du bonheur. Et puis, pour tout le reste, on s’en fout… on est 2e !!

Les résultats détaillés

Julien: 29t - 33.7km - 24km/h - 02:36 (27.7km/h)
Jérôme: 19t - 22.8km - 23.1km/h - 02:48 (25.7km/h)
Benoit: 20t - 24km - 20.6km/h - 03:13 (22.4km/h)
Séverine: 20t - 24km - 19km/h - 03:25 (21.1km/h)
Julie: 19t - 22.8km - 18.8km/h - 03:31 (20.5km/h)

La 1ère équipe de la catégorie: 115t - 136.9km - 22.8km/h
La 3ème équipe de la catégorie: 101t - 120.1km - 20km/h
Notre équipe: 107t - 127.3km - 21.1km/h

Les vidéos

Best Of

Juste le 1er tour du circuit + le départ

Les photos

Publié le par Juju Ce contenu a été publié dans Nos vidéos, Speed, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

5 réponses à Les truites aux 6h de Montluçon

  1. Tetio dit :

    Belle aventure et joli reportage 😉 Merci de nous en faire profiter

    • SPEEDY dit :

      Très bon et beau reportage, merci Julien de nous faire partager de si bons momments….
      Encore une belle preuve d’amitié, récompensée par une deuxième place, je suis fière de vous…et de vous connaître!!
      Longue vie aux truites!!!! 😉

      • Juju dit :

        @Speedy: Merci, et tu sais maintenant que toi aussi tu te défends finalement. En espérant que ça t’aide à garder ta motivation 😉

  2. roro dit :

    Wouaou……déja que j’étais bien triste de ne pas vous accompagner…ben là, c’est le coup de massu!!!! en lisant on arrive a ressentir une partie de ce que vous avez ressentis et je doit dire que ca m’en donne la chair de poule….
    Bravo les amis …. 😉

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