Test: Roller Powerslide S4 (2012)

Voilà, il y a quelques jours j’ai reçu mes Powerslide S4 2012 gagnés lors de la dernière édition du concours Kompakombo. C’est donc l’occasion pour moi de vous livrer mes premières impressions sur ce modèle finalement assez peu répandu/connu. (Vidéo de mes 1ers pas avec les S4 en fin d’article)

Tout d’abord, sachez qu’on est ici sur un des 2 modèles de la gamme FSK, l’autre étant ce qui ce fait de mieux chez Powerslide: le Hardcore EVO. Tous les deux sont orientés slalom mais celà n’empêche pas de les utiliser en rando urbaine et freeskate.

Ne vous étonnez pas de voir régulièrement des comparaisons entre le S4 et le Seba High. Il y a 2 raisons à cela: la 1ère c’est qu’il s’agit du concurrent direct (même prix et même cible), la 2ème c’est qu’il s’agit du patin avec lequel je roulais jusque maintenant, et même si mon modèle date de 2008 il y a plein de points qui restent valable.

Déballage

Rien d’extraordinaire ici. Le carton renferme la paire de rollers, une clé pour le démontage des roues (torx), le manuel d’utilisation et un petit porte-clé (étrangement estampillé du logo « Phuzion », qui correspond plutôt à la gamme fitness/vitness de la marque). Donc contrairement à ce que certains sites indiquent dans leur description, il n’y a aucunes cales pour surélever le talon ! Il semble que ce luxe soit réservé pour l’instant aux Hardcore EVO.

Le Look

Alors là les avis divergent, certainement à cause de l’apparence très typé des S4. La couleur dominante noir qui donne un coté sobre (trop pour certain ?) relevé par de petites touches d’orange au niveau de certaines coutures. Personnellement j’adore ! J’ai toujours aimé les rollers sombre/noir pour le coté discret, mais avec des petits détails qui le mettent en valeur (comme par exemple les bandes « brillantes » sur les cotés). Le cuir souple donne un aspect un peu « basket » des plus sympa.

Pour apprécier leur look en vidéo, je vous invite à regarder cette vidéo de Skali

Caractéristiques

La première chose qui choque c’est … le poids ! Ils sont vraiment léger. Ils font presque aussi bien que les modèles à base de carbone. Pour comparaison, mes Seba High 2008 (pointure 44) pèsent 1890 gr par patin contre 1550 gr pour les S4 … soit près de 700 gr de gagné au total ! A priori les High 2012 doivent être un poil plus léger que les 2008 grâce à la platine, mais les S4 restent imbattable pour une coque sans carbone.

Il faut savoir que l’autre grosse différence s’est que dans les S4 il n’y a pas de chausson, tout est intégré dans la boot (comme en vitesse ou en hockey). Cette caractéristique qui peut faire peur au début, se révèle être un très bon atout ! On gagne en poids, mais surtout en précision avec un patin vraiment près du pied. Un exemple tout simple, la coque extérieur de mes high est 2 cm plus longue que les S4 ! Du coup ça fait un pied plus petit, moins large également, plus précis et plus léger. Bon il y a quand même le revers de la médaille, on y perd un peu en confort, là où le chausson des High englobe très bien chaque partie du pied, le S4 est très rudimentaire. La mousse au niveau de la cheville fait un « tube » et elle est inexistante pour la partie basse du pied.

La platine est en alu (pas d’alliage à base de magnésium comme pour les Hardcore Evo), on peut la régler au millimètre près et ce, dans tous les sens (latéral/avant-arrière). Là encore un bon point par rapport à mes High où le réglage avant-arrière ne peut ce faire qu’en changeant de trou de fixation (du coup un bond d’un centimètre minimum !)

En observant l’intérieur de la boot, je m’aperçois qu’on voit la lumière passer au travers de la semelle ! Et oui, il y a une aération placée sous votre pied, concept plutôt appréciable en été.

Par contre pas de semelle (ni talonnette, forcément) supplémentaire comme on en trouve chez Seba, ce qui se ressent rapidement si vous faites des sauts ou roulez sur des routes bien granuleuses. Ceci dit ça s’améliore facilement soit en prenant des roues plus tendres ou en ajoutant vous même une petite semelle.

Le scratch à la pointe du pied est efficace, en plus on peut régler la longueur (ce qui permet aussi de facilement le remplacer). Idem pour la boucle micrometrique du coup de pied, super efficace et réglable en longueur ! Une très bonne idée car sur mes High j’arrivais en butée et je ne pouvais donc pas serrer autant que je le voulais.

Le spoiler est ultra rigide, autant sur les high il est possible de « déformer » le plastique avec les doigts, autant ici il ne bouge pas d’un poil. La boucle fait sont job, sans plus.

Le laçage est en 2 parties. Et oui, si vous n’en pouviez plus de mettre 10 minutes à chausser vos high, et bien ça ne s’arrange pas avec les S4 ! Le double laçage est censé permettre une meilleur flexion avant/arrière de la boot en séparant la partie haute de la partie basse. Malheureusement ça augmente le temps de chaussage, d’autant plus que les lacets fournis sont un peu trop élastique à mon gout (et rond), c’est un peu galère, je pense changer ça pour un lacet classique et plat.

Les roulements ont l’air bien construit, ils sont semi-ouvert (comme sur les High) ce qui facilite l’entretien.

Les roues sont assez moyennes. L’accroche est bonne mais l’usure très rapide. On perd rapidement de la matière là ou une Hyper Concrete +grip s’use bien plus finement. A noter que les Nano S series sont encore pire. Dommage on aurait apprecié que le savoir faire de Matter se retrouve ici. (Je précise que je ne pratique qu’en extérieur)

Mes impressions

Les rollers s’enfilent facilement, par contre le serrage est relativement fastidieux à cause du système de double laçage et des lacets « élastiques », c’est presque un exploit de réussir à faire une boucle convenable.

Autre constat: c’est léger ! Les 700gr de moins que mes High se sentent tout de suite, et malgré qu’il reste 1,5kg à chaque pied, j’ai l’impression de me balader en baskets. Je me surprend d’ailleurs à faire des petits sauts au milieu de mes enchainements, aidé par le poids et les roues toutes neuves (j’avais pris l’habitude de rouler qu’avec des roues de recup sur mes high)

Deuxième chose qui choque: la rigidité ! Malgré le fait qu’une grande partie de la boot soit relativement souple, le spoiler est d’une incroyable rigidité ! A tel point que même en serrant la boucle « coup de pied » au max, le spoiler ne se déforme pas. Du coup quelques douleurs apparaissent sur le dessus des chevilles et à la malléole interne gauche (mon pied le plus fort)

Pour ce qui est du confort, il est assez rudimentaire. Même si l’on est rapidement « bien dans ses patins », le manque de mousse du chausson se sent. La semelle est assez fine, si bien qu’on ressent beaucoup le grain du sol … ce qui n’est pas forcement une mauvaise chose pour le slalom, par contre pour faire un peu de sèche … Là où le chausson de mes high englobait parfaitement l’arrière de mon pied, ici rien, le passage de la cheville est presque un « tube ». Ceci étant dit, l’emplacement du talon est étonnamment précis, une fois en place et bloqué avec la boucle micrometrique, on est bien plaqué au fond.

La platine est réglée assez en arrière, ce qui rend toutes les figures « impérial » plus facile, et ça sans trop gêner les royales (le gain en impérial est supérieur à la gène occasionnée en royal). Mais j’aimerais trouver des cales pour surélever un peu le talon, pour voir si je ne pourrais pas combiner le meilleur des 2 mondes.

Dans la série de petits détails, l’aération sous la semelle n’est pas juste un gadget, on sent bien le vent quand on prend un peu de vitesse ! Agréable en été mais peut-être qu’il faudra penser à rajouter une petite semelle en hiver (qui ajoutera en plus un peu de confort pour les sauteurs). Le scratch est efficace (pas étonnant vu la souplesse du cuir à cet endroit).

Sinon le patin est précis, la combinaison de la boot compact et du poids plume donne tout de suite un gain de vitesse considérable ! Mes combos s’enchainent plus rapidement qu’avant tout en restant contrôlables.

Les 3-4 premières heures ont été douloureuse au niveau des chevilles et des malléoles. Mais en mettant des chaussettes un peu plus épaisses ça passe bien mieux. J’ai encore un très léger frottement à la malléole et sur le coté des gros orteils (vous avez dit « étrange » ?). Je reviendrais sur des chaussettes plus fines quand la boot se sera faites à mes pieds.

Pour ma dernière sortie j’ai retiré les semelles de mes high pour les placer dans les S4, et franchement, c’est un régal ! La semelle est fine donc on ne perd pas trop de place dans la boot, et elle ajoute un réel confort. Du coup j’ai pu faire un peu de sèche sans ressentir le moindre choc.

Premiers essais en vidéo

Je pense qu’il est clair que j’ai gagné en vitesse sur certaines figures. Et vous voyez que je ne ménage pas mes roues, si vous roulez plus « cool », elles devraient tenir un peu plus longtemps (je donne 1 mois aux miennes, pas plus) 😉

Conclusions

Avec un prix de « seulement » 300€, Powerslide a su faire un patin assez complet et très technique. Le patin comporte plein de points positif par rapport à la concurrence: poids réduit, chausson intégré pour plus de contrôle, boot compact et précise, aérations efficaces, réglages astucieux des principaux éléments (sratch/boucle micrometrique/platine). Un look sobre qui devrait plaire à la majorité et finitions excellentes. Les premières douleurs ont quasiment presque toute disparues en quelques heures.

Regrets

Pas de cales et pas de protections latérales amovibles. Double laçage un peu rébarbatif et lacets trop élastiques. Qualité des roues moyenne. Confort assez sommaire (au profit d’une plus grande précision). Ceci dit plusieurs de ses points négatifs peuvent être facilement corrigé, une paire de lacet plus long et une fine semelle pour le confort et on s’approche du sans fautes pour un patin de cette gamme.

Je pense donc que mes High vont partir en retraite

Publié le par Juju Ce contenu a été publié dans Slalom, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

9 réponses à Test: Roller Powerslide S4 (2012)

  1. Ulu dit :

    Sympa ton test 🙂
    C’est vrai que quand la gamme 2012 de powerslide avait été dévoilé j’avais flashé sur le look des S4.
    A +

  2. Haake dit :

    J’ai pensé à changer de patin et ton article m’a conforté. J’ai reçu les miennes en remplacement des Seba High Deluxe 2012. J’ai troqué mes Seba à cause de son poids comme tu l’évoques, mais aussi de son look.
    Le PVC noir (brillant) utilisé pour les High est assez moche en comparaison avec le PU noir (mat)des S4. D’autre part les S4 ont un aspect moins massif qui me plaît assez bien en comparaison avec les High.

    Petite cerise sur le gateau, ce sont maintenant des patins ‘collector’ car PS n’en a plus en stock. Il faut attendre la nouvelle gamme qui sera présentée en Juillet et qui sera disponible en Janvier 2013.

    Petites précision, les cales ne sont pas non plus livrés avec le EVO 2012. Bont fait des cales éventuellement mais ça revient cher. L’idéal c’est prendre une planche de cuisine chez IKEA (pour ne pas nommer) de la découper comme on veut puis de passer une bombe noire.

    • Juju dit :

      Sérieux PS ne produira plus de S4 2012 ? Wow!

      Pour les cales je me demande pourquoi toutes les fiches en parlent alors qu’on les trouvent nulle part -_-. Sympa le coup de la planche à découper, par contre tu fais comment pour faire prendre de l’angle (la cale doit avoir un profil légèrement en pente non ?)

      • Haake dit :

        Pour la planche c’est selon. Skali en met systématiquement sans se soucier de l’angle. Moi effectivement j’utilise une scie à onglet pour adapter au mieux la pente. ça permet de ne pas créer de tension dans la boots.

        Juju t’as mis quoi comme semelle?

        • Juju dit :

          Ah ok ok 🙂

          La semelle j’avais mis celle qui se trouvait dans mes Seba, mais finalement j’ai fini par la retirer, mon pied c’est habitué à la boot. Finalement la semelle c’est surtout bin si tu sautes beaucoup ou si tu fait des rando, mais pas forcement indispensable pour le slalom en fin de compte 🙂

  3. TroMatixM dit :

    Ton essai est très parlant, merci..

    Super sympa ta vidéo de test, tu te balade, respect 😉

  4. jay dit :

    Je roule en powerslide S4 depuis trois mois ils s’agit donc du modèle 2015. Franchement se sont de vrais bombe de précision et de réactivité surtout pour des patins qui ne sont pas en carbone. Le problème de confort se règle très vite et on finis par s’habituer au serrage un peu laborieux. Seule bémol je trouve les boucles micrométriques un peu fragile.

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